Les sorcières de Salem

« Vous devez comprendre que si on n’est pas pour la Cour, on est nécessairement contre elle. Nous ne vivons plus à l’époque trouble où le bien se mêlait au mal pour abuser le monde. »
Acte 3
Les sorcières de Salem, d’après Arthur Miller
Salem est une petite ville, renfermant une communauté rurale et religieuse où le temps semble s’être arrêté. Quelques enfants souffrent d’un mal étrange et inconnu. La communauté s’affole. En quelques heures seulement une rumeur se propage dans la ville. La panique s’installe. La situation devient publique. Les arrivées successives des représentants de Dieu ou du pouvoir nous plongent dans un rythme infernal. Les accusations pleuvent. Le mal est partout traqué. Des signes de la présence du Diable sont révélés par un expert. Le doute n’est plus permis. Il faut désigner des coupables. En quelques jours, la communauté sombre dans l’horreur.

Découvrez le teaser du spectacle
Notre proposition
Nous proposons un spectacle de théâtre à partir d’une adaptation de la pièce d’Arthur Miller, « Les Sorcières de Salem ». Cette pièce est inspirée de faits réels. Une série de procès en sorcellerie qui ont eu lieu dans le Massachusetts en Amérique du nord entre 1692 et 1693, au terme desquels plusieurs dizaines de personnes furent pendues, en grande majorité des femmes.
En 1953, en plein Mac Carthysme, après s’être plongé dans les archives de ces procès, Arthur Miller écrit la pièce « Les Sorcières de Salem ». Il se fonde sur ces faits pour dénoncer la chasse aux Sorcières anti-communiste qui gangrène alors les États-Unis.
Cette pièce reste totalement d’actualité alors que se multiplient les manifestations d’intolérance, dans une atmosphère où le complotisme, les rumeurs, la désinformation, agitent nos sociétés de plus en plus dépendantes des médias et des réseaux sociaux.

Le sujet
Salem est une petite ville, renfermant une communauté rurale où le temps semble s’être arrêté. Le Révérend Parris, incarne un ordre moral autoritaire. Sa fille, Betty, souffre d’un mal étrange et inconnu.
L’œuvre révèle avec quelle rapidité un groupe de personnes peut sombrer dans la folie. On condamne sur une parole ou sur de fausses révélations.
C’est une œuvre qui invite à la réflexion collective car elle dresse de véritables garde-fous contre toutes sortes d’obscurantismes (fanatisme, misogynie, suprématisme, racisme…). Elle nous ouvre les yeux sur les mécanismes pervers qui rôdent et gangrènent les sociétés enfermées dans la peur, la domination et l’ignorance.
Accusée d’immoralité, sa nièce, Abigaïl William va prendre les rênes de cette communauté et manipuler les esprits autour d’un premier mensonge qui va être entretenu par tous et conduire au pire.
Ce projet fait la part belle aux femmes, de tous âges et de tous niveaux de pratique. Les Sorcières furent des personnages fantasmés par une profonde misogynie, conduisant aux meurtres de milliers de femmes.
Nous voulons être présentes à ce double rendez-vous : celui de notre histoire de domination et celui de notre avenir de femmes libres créatives et solidaires.
Dans ce spectacle, presque tous les personnages masculins vont être interprétés par des comédiennes de 10 à 80 ans. En quête d’huma-nité, de dépassement, s’échappant du débat frontal, c’est en nous même que nous ferons cohabiter l’homme et la femme. Le regard des unes portant le regard des autres. La magie du théâtre est au cœur de ce processus.

Les femmes au coeur du projet
Ce projet fait la part belle aux femmes, de tous âges et de tous niveaux de pratique. Les sorcières furent des personnages fantasmés par une profonde misogynie, conduisant aux meurtres de milliers de femmes. Nous voulons être présentes à ce double rendez-vous : celui de notre histoire de domination et celui de notre avenir de femmes libres, créatives et solidaires.
Dans ce spectacle presque tous les personnages masculins sont interprétés par des comédiennes de 10 à 80 ans. En quête d’humanité, de dépassement, s’échappant du débat frontal, c’est en nous même que nous ferons cohabiter l’homme et la femme. Le regards des unes portant le regard des autres.
La magie du théâtre est au cœur de ce processus.


L’équipe
Quinze comédiennes, un comédien, et un musicien, de 10 à 80 ans, débutantes, amateur.es et professionnel.les du spectacle vivant, théâtre, musique ou danse.
Enfants de primaire, collégiennes, femmes issues de l’immigration (en cours d’apprentissage du français) amateur.e.s passionné.e.s, retraité.e.s, étudiante, professionnel.le.s se retrouvent pour représenter cette galerie de personnages à la dérive.
Ce projet fait la part belle aux femmes, de tout âges et de tous niveaux de pratique.

La pluralité des sensibilités
La force de ce projet réside dans le groupe de tous âges et de tous niveaux de pratique. Les sensibilités et les expériences se rencontrent dans un cadre privilégié. Nous nous accordons autour d’un jeu qui paraît ancestral, naturel et essentiel : Imaginer ensemble.
Cette troupe diverse fait communauté par la création et non par la croyance, la peur, ou le rejet. Nous cherchons à construire un spectacle vivant, en intégrant nos différences, et notre besoin de l’autre, comme des forces en action.
L’ombre de cette histoire des Sorcières de Salem nous guide vers un désir de conscience collective.
